Voici pourquoi tu ne gagnes pas (encore) ta vie de créatif
July 08, 2020
Pour un créatif, comme toi et moi, gagner sa vie n’est pas juste une question de survie personnelle. C’est aussi la question de survie de nos rêves et des rêves de tous ceux qui nous regardent faire. Entre les parents qui nous demandent de trouver un stage pépère ou de postuler à la fonction publique et nos amis qui nous répètent sans cesse que nos rêves sont futiles, on a de quoi perdre la tête. La seule option qui reste c’est de prouver qu’on peut y arriver et d’obtenir de la reconnaissance pour notre travail.
Car notre travail a de la valeur.
Malheureusement ou heureusement, cette valeur ne se perçoit très souvent que par la capacité à payer ses factures, son transport, à manger à sa faim et pourquoi pas à devenir un Irawo sur le chemin.
En ce moment précis, tu ne gagnes peut-être pas ta vie avec ton talent. Ou pas assez. Alors, tu te poses un tas de questions :
Pourquoi je n’évolues pas ? Pourquoi celui-là qui a commencé après moi perce déjà pendant que moi je suis toujours à la traîne ? Pourquoi mon travail suscite peu d’engouement alors que celui des autres crée un festival de « likes » et de partages ?
Crois-tu que c’est de l’injustice ? Que le monde est contre toi ? LOL. Non. Si tu ne gagnes pas ta vie de créatif, c’est pour de bonnes raisons. Tu n’as juste pas ( encore ) trouvé les bonnes stratégies pour y arriver.
In the next life, I’m tryna stay paid
https://youtu.be/JFOiJ5ZvQlE
https://youtu.be/JFOiJ5ZvQlE
Et voici les 10 raisons pour lesquelles il y a trop de vent dans ton portefeuille.
1- Tu ne te crées pas des opportunités
Déjà qu’on se dise la vérité : On n’est pas dans un environnement où les opportunités tombent du ciel. L’État n’en a que faire de ses jeunes. Soit on te discrimine, soit on te rappelle que tu n’as pas de factures ni de famille à gérer, donc tu ne devrais pas prétendre à plus que l’on te donne. Passons sur la corruption, le système gangréné par le népotisme, les harcèlements : Bref, tu connais ton pays et ses réalités.
Et maintenant ? Tu espères sincèrement que dans un tel environnement, les opportunités viendront à toi comme la rivière à la mer ? Réveille-toi. Tu ne vis pas dans un conte de fée. Bienvenue dans la réalité des jeunes en Afrique. Ton opportunité, tu devras la trouver. Period.
Remarque : il ne s’agit pas juste de chercher des opportunités mais d’en créer. En tant que créatif, qu’est ce que tu mets en place pour vulgariser ton travail ? Que fais tu pour que le monde entende parler de toi et de ce que tu fais ? Il ne s’agit pas juste de partager à l’occasion une de tes œuvres sur Facebook ou Instagram. Il s’agit de se renouveler constamment, de se réinventer, de réinventer son art et de surprendre.
Quelle est la différence que tu apportes sur la table pour te faire remarquer ? Pose-toi les bonnes questions.
Body Painting by Lionel Davinci Attere
2- Les seules personnes qui savent ce que tu fais, c’est ta petite sœur et ton voisin d’en face
Aujourd’hui, quelque soit ton secteur d’activité ou ce que tu fais, il est nécessaire voire indispensable que tu sois présent et actif sur les réseaux sociaux. Internet est la vitrine de tout créatif. C’est notre porte d’accès au monde. Tu te dois donc d’apprendre à l’utiliser à bon escient et d’en tirer le maximum d’avantages. Instagram, Linkedin ou encore Twitter sont autant de réseaux sur lesquels tu gagnerais à te créer une communauté.
A quoi te sert-il d’avoir du talent si personne ne voit ce que tu fais ? Pour ouvrir les portes qu’il faut et gravir les échelons, il faut apprendre à se révéler aux gens. Il est important de savoir quelle est sa cible, où la trouver et être capable d’aller vers elle au bon moment.
Tu pourrais par exemple repérer les événements de networking, t’y rendre pour rencontrer de nouvelles personnes, et tisser des liens utiles avec des gens de ton domaine ou des personnes qui pourraient avoir besoin de tes services. Tu pourrais contacter des médias comme Irawo pour leur parler de ta valeur ajoutée et les inviter à partager ton travail au reste du monde.
Tu peux également réaliser une vidéo dope pour présenter tes services ou directement aller vers ta cible pour le faire. Quand on hustle, on va vers les gens. On sort de sa zone de confort et on prend le risque d’échouer ou…de gagner. D’ailleurs, être laissé en « Vu » n’a jamais tué personne. On muscle le mental et on recommence.
Durant le programme Irawo Taka, tu auras un cours de Mylène Flicka pour apprendre à construire une audience autour de ton projet.
3- Tu te vends moins cher
Quand tu as besoin d’argent, tu acceptes de faire tout et n’importe quoi à n’importe quel prix ? Don’t. NEVER. Retiens bien ceci. Il ne faut pas te brader ou encore brader ton travail, même si tu as besoin d’argent. Si le prix d’un portrait c’est 50.000 francs, n’accepte pas de prendre 20.000 francs juste parce que tu as faim.
N’oublie pas: brade-toi un jour, brade-toi toujours.
Mais avant tout, est-ce que tu connais la valeur de ton travail ? Quand on ne sait pas ce qu’on vaut, c’est normal que les autres nous minimisent. Apprends à fixer le prix de ton travail et à parler d’argent sans complexe. Ainsi, tu pourras justifier ta valeur face aux clients réfractaires. ( Et s’ils n’en décollent pas…Djohodo )
Comme le dit souvent notre chère Nanawax, si c’est trop cher pour toi, c’est que tu n’es pas la cible. Et puis c’est tout.
Maureen Ayite, Nanawax
4- Tu as cessé d’apprendre et de créer
Tu as posté deux ou trois œuvres qui ont reçu un accueil chaleureux et tu penses que tu peux dormir sur tes lauriers un mois ou deux ? Les calculs ne sont pas bons, camarade. Très mauvaise idée.
Quand tu te réveilleras de ton long sommeil de vainqueur, sache que la couronne t’a déjà été retirée. Plus de paillettes dans ta vie ! À qui la faute ?
Il ne faut jamais cesser d’apprendre. Il faut chaque fois repousser tes limites, apprendre toujours plus, aller à l’école des plus grands et ne jamais être satisfait du niveau où tu es. Où que tu sois actuellement, quoi que tu saches faire, dis-toi que tu peux faire infiniment plus et que tu as un potentiel beaucoup plus grand que ce que tu crois.
C’est ça le « Upper Echelon Mind ». On vise toujours le meilleur car on veut atteindre les étoiles.
5- Tu n’as pas de portfolio
Tu es un créatif et tu n’as pas de portfolio ? Non mais, really nigga ? T’es sérieux-là ? Et pire, si tu ne sais pas ce que c’est, il est temps que tu règles ça.
Un portfolio pour un créatif c’est la carte de visite par excellence. Tout le monde n’en a pas forcément besoin en fonction du domaine dans lequel il évolue. Mais pour un graphiste, un illustrateur, un beatmaker, un vidéaste, designer, un photographe, un développeur ( et tutti quanti ) c’est le moyen de montrer son savoir-faire sans trop parler. Avec un portfolio, tu racontes ton expérience, tu prouves tes compétences et tu gagnes des clients. Ne pas avoir un portfolio quand un potentiel client cherche à voir de quoi tu es capable, c’est lui demander de te croire sur la base de…rien du tout.
Tu manques toutes les opportunités qui se présenteront à toi. Quand quelqu’un aura besoin de tes services, il faudra être en mesure de lui montrer ce que tu sais faire, ce sur quoi tu as déjà travaillé. C’est ce qui lui permettra de décider s’il te confie le travail ou pas.
Ton portfolio n’a pas besoin d’être un document en papier que tu trimballes partout. Cela peut être un feed Instagram bien esthétique ou un Drive ou encore une présentation PDF, ou un site web.
Ne te limite pas et sois créatif.
Un exemple de portfolio créatif réalisé sur ReadyMag. Cheetah est beatmaker et initiatrice de plusieurs projets créatifs.
6- Tu restes dans ton coin et tu ne participes à rien.
Évènements ? Expositions ? Concours ? Appel d’offre ?
Il y a quelque chose qu’il faut toujours garder à l’esprit quelque soit ton secteur d’activité : Qui ne tente rien n’a rien. Pour mettre toutes les chances de son côté et s’en sortir haut la main, il faut sortir de sa zone de confort et explorer d’autres horizons. Ne pas avoir peur du vertige et être prêt à se laisser aller à de nouvelles expériences. Tu es un créatif = Trouve le moyen créatif de te bouger les fesses !
Credits – Darios Tossou
Ne te dis jamais que tu n’as pas le niveau, que tu ne fais pas le poids par rapport aux personnes. Après tout, qu’est-ce-que tu risques ? Au pire, tu apprendras de tes erreurs et tu en sortiras grandi-e.
En vrai, le véritable drame serait de ne pas essayer. Ceci nous ramène à la question de la confiance en soi. La confiance en soi est la clé. Une fois que tu sauras que ta valeur n’est pas déterminée par tes échecs ou tes erreurs, tu auras tout gagné.
D’ailleurs, la première étape du Irawo Taka consiste à démystifier ses peurs et à supprimer les blocages qui empêchent de se lancer.
7- On t’appelle monsieur Je-sais-tout.
Comme le dit souvent Yanick Folly, l’humilité est une qualité qui conduit au sommet. C’est la marque des grands Hommes. Et c’est bien logique tout simplement parce que, celui qui pense tout savoir n’a pas besoin d’apprendre et celui qui n’apprend pas ne va nulle part. Point. Trop d’ego tue le créatif. Le savais-tu ?
Premier humoriste à faire du stand up de façon professionnelle, dans son pays !
8- Tu abandonnes à la première difficulté
Tous les Irawos te le diront : La vie, ce n’est pas du lait et il ne te sera fait aucun cadeau. Pour arriver à bout, t’en sortir et pouvoir être fier-e de toi même, tu dois te battre. Tomber, te relever, tomber encore et te relever. Toujours garder à l’esprit l’objectif et la vision et savoir que parfois, quand c’est dur, c’est bon sur le long terme. L’adversité nous forge.
Artwork by Ken Ahossan
9- Tu manques de discipline et d’organisation et de professionnalisme.
Tu as beau être le meilleur dans ton domaine et avoir du talent à revendre. Si tu n’es pas discipliné vis-à-vis de toi-même, ton talent ne te servira à rien. C’est la discipline qui te permettra de respecter les délais que tu donneras à tes clients, de travailler même quand tu n’en as pas envie et de te surpasser même quand tu seras à bout de forces.
L’inspiration a une date d’expiration. À partir d’un certain niveau, il faut compter sur la constance de la discipline pour faire les choses. Pour garder ses clients, il faut les satisfaire et pour les satisfaire, il faut être discipliné et professionnel. Tu dois avoir une certaine éthique professionnelle. Et ceci demande une rigueur que seule la discipline t’aidera à maintenir.
10- Tu te contentes de ce que tu as
Se contenter de ce qu’on a, c’est croire en la fatalité. Et croire en la fatalité, c’est tuer le potentiel en soi. C’est refuser d’explorer tout ce qu’on peut donner au monde.
Dit comme ça, ça a l’air dramatique mais c’est complètement vrai. Se contenter du peu, c’est s’acoquiner avec la médiocrité et la routine. Les deux tueurs de talent, par excellence ( Quelle ironie ! )
Tu ne peux pas vouloir être le meilleur et résister au changement. Dis-toi qu’il y a un problème et trouve le moyen de le régler le plut tôt possible. Il faut toujours vouloir aller plus haut, plus loin, toujours vouloir se surpasser et défier ses limites. Tu dois toujours chercher la perle, trouver des idées et le moyen de les mettre en pratique de la manière la plus originale qui soit. Casser les codes et ne pas faire les choses de façon conventionnelle t’ouvrira des portes inespérées.
C’est ce Mindset de gagnant que tu retrouveras parmi tous les participants du Irawo Taka. Ils n’ont pas envie d’être stoppés par quoi que ce soit. Le Irawo Taka est un programme de 10 semaines, conçu par Ulrich Sossou et la Team Irawo, pour permettre aux créatifs et porteurs de projet, de transformer leur créativité en un business rentable. Nos rêves font leur coming out ! L’objectif final du Irawo Taka c’est que tu atteignes tes objectifs.
Parce qu’on vise les Irawos, nous !
Si tu as lu tout ceci c’est que tu as envie de te lancer et de briller, n’est-ce pas ? Découvres-en plus sur le programme ICI
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Carine aime découvrir de nouvelles choses, aller à l’aventure, rire et chanter. Elle écrit depuis 4 ans !
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