Blog Développement personnel

Parlons du développement personnel

4 janvier 2021

Une vie à être meilleur
Une vie entière, à courir, à vivre, à respirer, à rire et pleurer, à espérer et sombrer dans l’ombre des désespoirs, abandonner ou trouver la volonté, encore, de se relever.

Une vie à vouloir être meilleur. Peut-on simplement être meilleur que ce que nous sommes. Et meilleur que quoi ? Meilleur ? Ce serait donc là une compétition entre soi et soi ?

La vie ne serait-elle alors que cela, une compétition, une course effrénée, une course à la mort.

Être meilleur. Et si nous étions au moins déjà, ne serait-ce que « bons ». Puis-je être meilleur que moi-même ?

Cela parait délicat. Je suis. Dans mes qualités, mes défauts, mes colères, mes amours et mes valeurs. Je suis.

Nous pouvons changer, Nous pouvons évoluer, Nous pouvons apprendre, comprendre, Nous pouvons engranger le savoir, tout est là.

Chacun de nous peut apprendre. Chacun de nous peut grandir dans ses connaissances, ses compétences.

Nous pouvons nous consacrer à apprendre la musique, la physique, le chant, Nous pouvons apprendre à piloter un avion, Nous pouvons devenir trader, chacun peut tout devenir. C’est une question de motivation, d’ambition personnelle.

Cela fait-il une personne meilleure ?
Nous pouvons vendre nos savoirs, nos compétences, Nous pouvons faire des placements, investir, et gagner beaucoup d’argent.

Cela fait-il une personne meilleure ?

Serait-ce là le sens de la vie ?
Alors qu’au soir, alors que le silence s’est emparé de la ville, que le calme règne, que tout n’est plus qu’ombre, que reste-t-il dans le miroir ?

Un visage marqué par le temps. Un regard sur soi, les traces du passé, l’espoir du lendemain, et toujours l’instant présent.

Est-ce un titre, un poste, une somme d’argent, est-ce une communauté de fans, est-ce une place sur le podium ? Que reste-t-il une fois tous ces artifices tombés ?
Un visage. Un regard. Celui d’un père pour son enfant. Un repère, un totem, un exemple à suivre, un point de référence, un amour, des baisers, une main tendue, des bras pour aimer, pour câliner, pour protéger.

Un visage. Un regard. Celui d’un Homme, pour cette femme qu’il aime tant, un lien, un trait d’union, un pont entre deux rives, des nuits étoilées, une confiance, un vivre ensemble, et partager.

Un visage, un regard. Des craintes, des peurs, des angoisses, des doutes. Des envies, des espoirs, des buts, des valeurs, une identité, une foi, des croyances. Et des réussites, aussi minimes ou grandes qu’elles soient. Des réussites.

Un visage, un regard. Un être Humain ?
Être humain, c’est être bon avec soi, par-delà les épreuves du passé, au-delà des démons inculqués, dépasser les hontes et les tourments. C’est chasser les images noires, les unes après les autres. Et reprendre possession de soi.

Être humain, c’est poser un regard de tendresse sur soi, un regard de compassion, se donner les pardons, oser croire que l’on n’est pas si con.

Être humain, c’est se tendre la main à soi, en douceur, avec bienveillance, avec délicatesse, sortir de nos puits, retrouver la lumière et la douceur du soleil, une brise de printemps dans les cheveux.

Se souvenir de nos rêves d’enfants, ils ne sont pas morts, juste oubliés, juste là, enterrés, il suffit de chuchoter pour les réveiller.

Sentir la vie couler dans nos veines, le vent frais dans nos poumons, la pluie ruisseler sur nos joues, la neige caresser nos visages, le soleil réchauffer nos peaux.

Écouter, sentir et ressentir les mots, les silences, comprendre avec le cœur, regarder avec affection, parler avec enthousiasme.
Vivre, c’est tout cela. Et accepter avec humilité, que la vie donne, que la vie reprend. Que nous ne venons que de rien, que nous retournons à rien. Que le temps passe, et qu’avant qu’il ne nous efface, nous pouvons laisser une trace.

Nous pouvons compter pour quelques âmes, nous pouvons être, plus que nous-mêmes, plus que pour nous-mêmes, par de simples gestes, de quelques mots, quelques actes, par notre volonté de croire qu’une main tendue vaut tout autant que les hourras de la foule.


Nous pouvons choisir
Nous pouvons choisir d’utiliser les autres pour notre propre gloire, ou nous pouvons choisir d’avancer avec eux, ensemble, pour la gloire de chacun.

Nous pouvons utiliser les autres, les plier à notre volonté par quelques artifices et ainsi sourire au soir, seul devant le miroir, ressentir une forme de puissance, et tromper l’absence.

Nous pouvons partager et propager le sourire, que chacun au soir, devant son miroir, ressente cette douce sensation d’exister, d’être et d’avancer sur son chemin, en conscience, avec simplicité et envie du lendemain, et avec le bonheur du jour vécu.

Choisir d’être avec ou contre
Nous avons tous une puissance en nous. Que voulons-nous en faire ? Voulons-nous être contre les autres, les utiliser, les renfoncer dans leurs cages, et nous élever misérablement à leurs dépens ?

Voulons-nous grandir avec force, créer un lien, éclairer les visages, les sourires et les regards, être là pour eux, et nous élever ensemble, faire vivre cette énergie, vivre en puissance pour, pour eux, pour nous ?
Nous pouvons pleurer nos passés, nous pouvons maudire nos présents, accabler le manque de chance, désespérer les absences, prier ceux qui ne sont plus, implorer la vie, les dieux, les esprits, nous pouvons prier à demain, il se dit que demain, ça ira mieux.

Choisir de porter des masques
Sans espoir, sans volonté, sans le vouloir profondément, sans savoir pourquoi nous le voulons vraiment, sans connaitre nos raisons, il ne peut en aller mieux demain. Demain ne sera qu’un aujourd’hui de plus.

Nous pouvons porter des masques sociaux, poster de belles images, des citations inspirantes, nous pouvons vilipender, honnir, et vomir colère ou haine, nous pouvons glorifier, nous glorifier, nous pavaner. Internet permet tout cela.

Nous pouvons nous « looker », adopter la « bonne attitude », avoir le bon langage, et pourtant, si nous pouvons tout cela, cela n’empêche l’âme de rester vide et sourde, une abîme qui ne résiste à la vérité du silence, à la profondeur des nuits de solitudes.

Nous pouvons être des millions, ensemble, et partager la même absence intérieure.
Assumer à l’heure de nos jugements
Avoir le titre, l’argent, la reconnaissance du groupe, partager le quotidien avec autrui. Avoir des milliers et des millions de fans.

Alors que s’éteint la lumière, alors que vient le silence, quand seul face à soi, l’esprit est-il hanté, ou sur le chemin de la paix ?

Quand face à son propre tribunal, l’esprit est-il l’échine courbée de tous les poids, est-il debout, digne de sa propre estime, ancré et accordé à ses valeurs ?

Sommes-nous capables de regarder tout à chacun dans les yeux sans devoir mentir ou travestir la réalité que nous partageons, car la réalité est celle-ci. Celle que nous partageons, pour un instant ou pour une vie.

De la liberté d’accepter
Nous sommes Humains, il est à dire que nous sommes libres de nos pensées, de nos actes, libres et ivres de nos émotions, de nos douleurs, de nos joies, de nos tourments, de nos espoirs, de ces instants de vie.

Vivre, c’est accepter d’être, laisser chacun être, laisser chacun libre de ses choix, libres de son chemin. Chacun doit se sentir pleinement libre et conscient de ses choix.
En acceptant ce que nous prenons d’eux, ce que nous leur donnons, alors nous sommes au-delà de nous-mêmes. Nous sommes conscience et puissance, nous sommes un et tout à la fois.

Ce qui nous sommes
Nous sommes un peu des autres, de ces idéologies, de ces attitudes, de ces gestes, de ces mots. Nous sommes tous un peu la somme de tout cela. Et nous pouvons être plus encore.

L’expérience partagée de la découverte du « pourquoi » m’a appris une chose essentielle. Au fond de nous, quelque part existe une profonde raison d’être. Et cette raison d’être nous relie toujours tant à nous même qu’à autrui.

Car il n’est possible d’être que soi qu’au travers d’un lien de bonté à autrui. C’est là que s’exprime notre puissance, c’est là que nous sommes, là que nous existons, dans la sincérité des regards et des gestes.

Cela peut paraitre totalement absurde dans un monde à l’individualisme forçat, dans un monde d’hypercompétition.

Et pourtant, que sommes-nous sans les autres ? Que serait une peinture ou une photographie sans leurs regards ? Que serait la musique sans leurs oreilles, sans leurs vibrations ? Que seraient des mots qui jamais ne seraient lus ? Que seraient ces discours sans personnes pour les entendre ? Que serait le premier sans le second ?

La vie serait alors une compétition ?
Libre à chacun de le croire ou de ne pas vouloir y croire.
J’ai longtemps souffert de ne pas être le meilleur. Je ne comprenais pas qu’être moi était suffisant, que j’étais digne de pouvoir m’aimer ou au moins m’apprécier, que je n’avais pas à être le meilleur et juste à être « bon ».

Et parce que j’aime cela, je cherche à comprendre plus, à mieux savoir, à mieux utiliser ce que j’apprends.

Je continue, livre après livre, cours après cours, conférence après conférence client après client, à vouloir apporter mon meilleur, tout en ayant conscience des limites de l’instant, tout en voulant les repousser un peu plus encore.

Je suis.
Et pour affirmer cela, il n’est qu’un seul chemin. Celui de l’intérieur, celui qui demande le courage et la force de regarder les peurs, celui qui demande d’accepter aussi tout le bon que nous avons fait, ni le nier, ni le minimiser, ni le dénigrer.

C'est en étant en paix, en ressentant le calme intérieur qu'il nous devient possible de faire de grandes et de belles choses.

C’est là, je crois, tout le secret et tout le trésor du développement personnel.

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